samedi 10 octobre 2015

Dubaï, à la Folie

Après un an et demi d'exil, il était temps de revenir sur les terres françaises afin de revoir ma famille et mes amis ainsi que de reprendre une bonne dose de culture européenne. Au cœur de l'hiver australien, je me suis donc envolée pour trois semaines de vacances en Europe. 


Comme à l'aller, marqué par une jolie escale à Singapour, j'ai fait de ce long voyage vers Paris l'occasion de découvrir un pays entre deux avions. En voyageant avec Emirates, j'ai cette fois ci fait étape à Dubaï.

Le Vendredi 31 Juillet 2015, me voici donc dans le désormais familier aéroport de Melbourne, attendant d’embarquer dans l'énorme A320 à destination des Emirats Arabes Unis. J'ai hâte de quitter le froid de Melbourne pour goûter au scintillant et caniculaire été du Golfe. Pendant ces presque 14h de vol, je survole le bush australien puis longe les côtes indonésiennes avant de passer le Sri Lanka et le sud de l'Inde. À l'approche d'Oman, je commence à voir les petites lumières des villes encore endormies et je scrute l'horizon en espérant voir apparaître la skyline de Dubaï. Mais le paysage reste très obscur (je réalise plus tard qu'un épais brouillard de sable et de chaleur enveloppe la ville) jusqu’à l'atterrissage au petit matin dans cette cité tant décrite qu'il me tarde de découvrir.


L’aéroport est immense et très moderne. Je débute la journée avec un délicieux petit déjeuner qui me permet de me détendre et de reprendre un peu de force après un vol interminable et fatiguant. En me dirigeant ensuite vers la station de taxis à la recherche des voitures roses (réservées aux femmes), je vois l'entrée lumineuse et accueillante du métro. Je décide donc de rejoindre le centre ville par les transports publics et me dirige vers les guichets automatiques pour prendre mon ticket. J'ai le choix entre deux classes, la classe normale et la classe GOLD. N'ayant aucune idée de ce que peut être le métro a Dubaï, je choisis la classe GOLD et rejoins la rame. Sur la quai, en tète de train, j'aperçois la signalisation m'indiquant la zone d'attente réservée aux passagers munis d'un ticket GOLD. Le quai est désert. Lorsque le métro arrive, je réalise que la classe normale du métro dubaïte est nettement plus confortable et agréable que celle du métro parisien! J'aurais largement pu m'en contenter! Je souris à mon ignorance et me dirige vers la GOLD où je profte d'un wagon vide parfaitement climatisé et munis de larges sièges en cuir. Bienvenue à Dubaï!





J'ai rendez vous en milieu de matinée avec la sœur d'une amie australienne qui réside à Dubaï. En attendant de la retrouver pour un brunch au Dubaï Mall, je me rends au Burj Khalifa, pour l'ascension de la plus haute tour du monde. Il est encore tôt et les touristes sont peu nombreux. L'idéal pour visiter cette immense flèche de verre et d'acier surplombant fièrement la ville et le désert. Au sommet des 800m de luxe et de démesure, je scrute l'horizon et réalise à quel point Dubaï est un petit point perdu au milieu du désert. La ville ne semble pas s'étendre à l'infini mais la densité des buildings et leur architecture sont très impressionnantes. Tout est démesurément grand et complexe.  Vers 10h, le soleil brûle et le mieux est d'aller s'abriter des 50 degrés extérieurs dans l'immense temple du luxe qu'est le Dubai Mall.
















Je retrouve Myrsini qui me montre les alentours et m’emmène bruncher dans un restaurant italien au cœur de l'immense mall. Les expatriés sont nombreux à Dubaï et les allées marchandes voient se croiser locaux en tenues traditionnelles, expatriés et touristes. Je reconnais toutes les marques de luxe internationales mais les boutiques ici sont bien plus grandes et sophistiquées qu'en Europe. Le mall s'étire sur des kilomètres et abrite une patinoire, un aquarium, des pistes de ski, des cinémas, des spas et des attractions en tout genre. Nous sortons quelques minutes pour admirer le cadre des fameuses fontaines et du spectacle de lumière et d'eau qui s'y tient chaque jour mais il nous faut vite retourner dans la fraîcheur climatisé tant l'atmosphère est caniculaire.









À la mi journée, je dis au revoir à ma sympathique guide Myrsini et rejoins l’aéroport de Dubaï pour le second vol. Je quitte le sol de Dubaï dans un nuage de poussière et me retrouve à Paris, 6h30 plus tard. A l'approche de Roissy, je regarde sous mes pieds et reconnais le paysage de campagne française, les champs verdoyants, les routes sinueuses et le doux soleil d'été qui se couche à l'horizon. L'avion se pose sur le tarmac et c'est enfin le moment des retrouvailles tant attendues avec mes trois mousquetaires. Le clan se reforme et nous voici prêts pour trois semaines de bonheur à travers l'Europe. 

Décollage de Dubaï



Je retourne dans ma ville natale comme une touriste et la première chose que je souhaite faire est voir la Tour Eiffel et diner dans un vrai bistro français dans la douceur de la nuit parisienne estivale. Nous passons donc ces premières heures de vacances en terrasse d'un restaurat gourmet Place du Marché St Honoré, et comme je l'avais prédit, tout redevient comme avant et c'est comme ci je n'étais jamais partie...

Photos: AC